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Photographe boudoir Monaco – Cécile survivante du cancer du sein.

Le témoignage de Cécile :
« J’ai 50 ans, je sors d’un cancer et le rapport que j’entretiens avec mon corps a toujours été conflictuel. Mon enfance a été marquée par plusieurs traumatismes qui sont à l’origine d’une image assez dégradée de moi-même. La féminité n’est jamais allée de soi on va dire. Le cancer est venu s’ajouter à ces difficultés, portant un coup fatal à cette dernière. La perte des cheveux, d’un sein, est une étape cruelle difficilement compatible avec une société dans laquelle le culte de l’apparence est roi. La séance photo a donc été thérapeutique : en me montrant que malgré la maladie j’avais encore cette féminité en moi, Angélique m’a aidée à me sentir belle et femme, a garder à l’esprit que la maladie n’avait pas tout emporté sur son passage. Je me suis sentie fière et courageuse de m’exposer ainsi sous l’œil de l’objectif. La mise en confiance et la bienveillance d’Angélique m’ont permis de franchir ce cap…. a faire sans hésiter ! »

Cécile, tu es une femme courageuse et magnifique et je suis très heureuse d’avoir pu partager ce moment privilégié avec toi. Je te souhaite le meilleur pour l’avenir.

Je souhaite aussi partager ce texte écrit par Cécile :

Nous vivons dans une société patriarcale où la place de la femme se résume encore trop, beaucoup trop, à son apparence. Une femme se doit d’arborer une chevelure abondante, une poitrine opulente et altière, un fessier rebondi sur une silhouette élancée,signes de jeunesse et de fertilité. Qu’en est il lorsque le mur se lézarde,lorsque l’on n’a d’autre choix que d’affronter une véritable mutation physique liée aux traitements ?

On est plus clément avec les hommes qu’on ne stigmatise pas en raison de leur calvitie, de leur âge ou de leur embonpoint. Ils sont définis, dans l’inconscient collectif, par autre chose.

Aussi cette maladie est elle un vrai cataclysme pour beaucoup d’entre nous car à la douleur physique, réelle, à l’angoisse omniprésente de la mort, s’ajoute une autre souffrance, psychologique : celle de l’isolement, de la stigmatisation, de l’invisibilité… Tout est a réinventer, a affirmer, dénoncer. Qu’est ce qu’être femme, lorsque l’on nous a enlevé une partie de nos attributs ? Comment être quand l’inconscient collectif, qu’on y adhère ou non, nous impose de paraître depuis des millénaires ?

Le cancer du sein est un iconoclaste. Il bouscule nos principes et donne naissance, petit a petit, à un autre soi. Au fil des épreuves, des litres de chimio avalés, des rayons nucléaires encaissés, des piqûres et autres prises de sang supportées, de la chirurgie endurée, c’est une autre partie de nous même qui émerge.. Une que l’on n’attendait pas. Que l’on ne soupçonnait pas… Un corps modifié oui mais un mental transformé.

Un autre soi, à l’image de notre chevelure, pousse. Caché derrière nos paupières, souvent rougies, une autre nait. Nous ne serons plus les mêmes. Nous serons autres. Plus sages. Plus fortes. Plus ancrées.

Courage et patience petites sœurs. On en sort. Enfin…on essaie.

Si vous aussi vous avez été ou êtes touchée par la maladie et souhaitez vous reconnecter à votre féminité, contactez-moi.

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